
Cathy
Auxiliaire de vie
“J’aimerai que mes parents aient quelqu’un de confiance qui puisse les aider s’ils devaient en avoir besoin”
Après 10 ans passés chez Salomon en tant que responsable qualité et réparation de skis, Cathy a choisi de se réorienter comme auxiliaire de vie. Un choix qu’elle n’ajamais regretté. Elle rejoint le SAUV il y a près de 12 ans, après avoir suivi une formation d’AVS.
De contrôle qualité à auxiliaire de vie, c’est un parcours étonnant, qu’aimez-vous dans votre métier ?
J’ai toujours été attirée par le médical, mais je n’avais pas envie d’être aide soignante ou infirmière. Et puis, ce changement de vie est aussi issue d’une réflexion sur moi et sur le rapport à l’autre. J’ai vu mes grand-parents vieillir et l’état de ma grand-mère se dégrader à cause de la maladie d’Alzheimer. J’ai moi-même été dépendante pendant un temps et j’étais contente d’avoir quelqu’un pour m’aider à faire ma toilette quand je ne pouvais pas. Je me suis rendu compte à quel point ce métier était précieux. J’aimerais que mes parents aient quelqu’un de confiance qui puisse les aider s’ils devaient en avoir besoin.
Et puis, j’aime ce rapport avec les gens. Apporter de la gaieté tout en étant utile. Ça ne sert à rien de s’apitoyer. On amène de la légèreté, de la vie. On fait comme si le handicap pouvait se surmonter. On essaie toujours de tirer vers le haut. Ce sont de beaux rapports humains, c’est riche.
Vous avez choisi de faire la formation d’auxiliaire de vie avant de commencer à travailler. Pourquoi ?
En fait, ça m’a simplement paru logique. J’avais envie d’être formée : la formation aborde les sujets avec des professionnels sur le plan médical, la cuisine, l’ergonomie… C’est une chose de connaître une pathologie en théorie, c’est encore autre chose que d’y être confrontée “en vrai”. Pour moi, plus qu’un travail, c’est un métier avec des compétences techniques, et bien sûr relationnelles et humaines.
Quelles sont les qualités pour exercer le métier d’auxiliaire selon vous ?
Il faut être un caméléon : avoir des qualités d’adaptation, de patience, de tolérance, d’ouverture. Quand on est chez les gens : parfois, on répète ; d’autres fois, on entend une énième fois la même histoire… Cela fait partie du “jeu”.
Il faut aussi savoir se gérer toute seule : certaines personnes sont très exigeantes sur la manière de faire les choses ; d’autres ont plus de mal à nous guider. On avise, on s’adapte.
L’équilibre psychologique est également primordial : on fait face à la maladie, à la souffrance de l’autre. Ce n’est pas toujours facile. On doit pouvoir rester proche tout en prenant du recul et en gardant une certaine distance professionnelle.
Enfin, on est très polyvalents : tantôt kiné, parfois assistantes sociales, d’autres fois encore infirmières… sans parler de la partie ménage, des courses ou de l’aide à la cuisine. C’est un métier incroyablement riche et varié quand on aime les gens.
Vous voulez dire un dernier mot pour conclure ?
Simplement, qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait. On peut toujours avoir besoin de quelqu’un pour nous donner un coup de main. On peut parfois être réticent à certains gestes au début, mais si on change de point de vue, on est content que quelqu’un dont c’est le métier puisse nous aider.
Aurélie
Auxiliaire de vie
“Auxiliaire de vie, un beau métier que je suis contente d’exercer.”
D’abord cuisinière dans la restauration collective, Aurélie a choisi de se reconvertir. Fin 2017, elle a bénéficié d’un contrat de professionnalisation par le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification des Aides à Domicile en Intégration (GEIQADI) en alternance au SAUV pour la partie pratique. Après 13 mois de formation, elle a été embauchée par le SAUV, son nouveau Diplôme d’État d’Accompagnement Éducatif et Social (DEAES) en poche.
Pourquoi cette reconversion professionnelle ? Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?
J’ai longtemps travaillé en cuisine en maison de retraite, un peu “à distance” des personnes. J’avais envie de me retrouver de l’autre côté, de rencontrer les personnes sous un autre angle. J’ai été embauché par le GEIQ et je travaillais au sein du SAUV tout en suivant des cours au Greta. Quand j’ai obtenu mon diplôme, le SAUV m’a embauchée en CDI.
J’aime beaucoup ce rapport avec les bénéficiaires. Il y a une part de ménage, du soin… Beaucoup d’attention à la personne, car il faut la respecter, elle et son intimité. Certains ont un handicap de naissance qu’ils acceptent simplement, mais pour d’autres cela peut être beaucoup plus compliqué par exemple lorsque l’on perd en autonomie. C’est important de rappeler que c’est notre métier, que nous sommes là pour aider.
Quelles sont les qualités pour exercer le métier d’auxiliaire ?
Il faut aimer les gens, aimer aider, être ouverte d’esprit et ne pas être dans le jugement. Si j’avais un conseil à donner, ce serait de ne pas avoir peur d’aller vers les personnes, de parler. C’est très important d’expliquer ce que l’on fait : cela permet de lier le contact tout en rassurant.
L’envie de partager est à mon sens quelque chose de primordial car on aide, bien sûr, dans les actes du quotidien. Mais on reçoit également beaucoup. C’est une relation, un véritable échange à double sens. Quand je prépare les repas avec un ou une bénéficiaire, ou que je l’emmène en promenade, ce sont véritablement des moments de partage.
Comment se passent les relations avec le SAUV ?
Je dirai que là aussi, nous sommes dans l’échange. Quand je passe le vendredi pour signer mon planning, c’est souvent l’occasion de discuter. Je reçois des informations concernant les personnes chez qui je vais intervenir. C’est important de savoir chez qui on travaille : ses besoins, ses problématiques.
Nous avons aussi des moments d’analyse de pratique entre professionnels qui permettent de débattre d’un sujet ou de poser ses questionnements. Ce sont des moments enrichissants humainement et professionnellement.